Le Stade Rennais joue en partie son avenir européen ce soir à Krasnodar en Russie. Le vainqueur de la rencontre se qualifiera pour les 1/16e de finale d'Europa League. En cas de nul, tout se jouera à la dernière journée. Le président rennais Nicolas Holveck durcit son discours pour ce match capital.
Dans une passe difficile avec une seule victoire sur les 11 derniers matchs, le Stade Rennais se déplace à Krasnodar ce mercredi soir (18h55) pour la 5e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions. A la lutte pour la 3e place, les deux clubs peuvent assurer une qualification en 1/16e de finale d'Europa League en cas de victoire ce soir. Nicolas Holveck était l'invité de France Bleu Armorique ce matin avant cette rencontre capitale.
France Bleu Armorique : Vous êtes dans quel état d'esprit à quelques heures de cette rencontre face à Krasnodar ?
Nicolas Holveck : L'état d'esprit d'avoir une finale à jouer ce soir, c'est vraiment notre match couperet pour poursuivre l'aventure européenne au printemps donc il y a une très grande motivation de la part du groupe et tout le staff. Tout le monde connaît l'enjeu de ce soir, les joueurs sont bien évidemment extrêmement motivés. je suis convaincu que ce soir, on va voir une grande équipe de Rennes.
France Bleu Armorique : En conférence de presse Hamari Traoré disait que la 4e place ne serait pas un échec, Julien Stéphan expliquait que le match nul ne serait pas rédhibitoire... Vous êtes en Russie pour gagner coûte que coûte ?
Nicolas Holveck : Ce soir c'est une finale, et une finale ça se gagne ! Donc oui, on est là pour gagner.
France Bleu Armorique : Le Stade Rennais est dans une mauvaise passe au niveau des résultats, comment vous expliquer que le club soit dans le dur en ce moment ?
Nicolas Holveck : Après un début de championnat presque parfait, on a peut-être cru que ça allait être simple, puisque ces matchs on les dominait assez facilement. Maintenant aujourd'hui on est forcés de constater qu'on ne fait pas suffisamment puisque les résultats ne sont pas là. On a une seule victoire sur la période récente. il y a beaucoup de frustration aussi, parce qu'à chaque match on a énormément d'occasions, on en subit peu, on ne parvient pas à marquer par contre on prend un but à chaque fois. Cela prouve que malgré tout le jeu est là, mais on doit être plus efficaces dans les deux surfaces, derrière et devant. C'est ce sur quoi Julien Stéphan et son staff travaillent énormément au quotidien, les joueurs sont tout à fait conscients de ça aussi. Maintenant il faut mettre des actes sur le terrain, et avoir cet engagement supplémentaire qui fera pencher la balance de notre côté.
France Bleu Armorique : Est-ce qu'il y a un début de crise à Rennes ?
Nicolas Holveck : Non, absolument pas, il n'y a pas de début de crise. Il y a un début de crise quand les joueurs ne font pas les efforts, quand on ne voit pas sur le terrain ce que le coach a demandé. Aujourd'hui il y a beaucoup d'éléments contraires, on joue énormément de matchs aussi. C'est une saison incroyable, jamais une saison n'a été aussi dense. En plus on a pas mal d'internationaux qui jouent trois matchs pendant les trêves au lieu de deux habituellement. Donc c'est à nous de nous adapter à tout ça. Ce n'est certainement pas la crise, on prend énormément d'expérience en ce moment. Maintenant il faut retrouver un cercle vertueux et gagner des matchs.
France Bleu Armorique : Pas de crise, mais on imagine que vous avez un peu de pression de la part de l'actionnaire ?
Nicolas Holveck : Bien sûr, on est là pour avoir des résultats, et on est aujourd'hui un club européen donc on se doit d'avoir des résultats. la pression fait partie du jeu, c'est ce qui nous amène à être meilleurs aussi donc effectivement on a cette pression du résultat pour retrouver la victoire. Ca doit commencer ce soir, et je pense qu'un bon résultat enclenchera un nouveau cycle, c'est pour ça que ce match est si important, et pas que pour la coupe d'Europe.
France Bleu Armorique : Si Rennes terminait quatrième de son groupe de Ligue des Champions et donc pas qualifié pour la Ligue Europa, ce serait un échec pour vous ?
Nicolas Holveck : Ce serait une désillusion plus qu'un échec, puisque vous savez que Krasnodar est un habitué de la Ligue Europa, ils ont fait des 1/16e et des 1/8e de finale ces dernières années : on ne joue pas contre n'importe qui non plus. il faut en être bien conscient. On devait performer énormément pour se sortir de ce groupe. ce serait une désillusion plus qu'un échec, mais je suis convaincu que ce soir on va voir un grand Rennes, et que demain on sera tous focalisés sur le printemps et les matchs européens qui nous attendront à ce moment là.
France Bleu Armorique : Le fait de jouer à nouveau devant du public ce soir à Krasnodar, est-ce un avantage ou un inconvénient ?
Nicolas Holveck : Ce sera surtout un avantage pour Krasnodar puisque ce sera son public. Maintenant, je pense que pour les joueurs retrouver l'ambiance d'un match, retrouver le vrai football, ce sera aussi un plus pour nous j'en suis convaincu.
France Bleu Armorique : Le retour des supporters au Roazhon Park, c'est pour quand ? Plutôt mi-décembre ou il va falloir attendre le mois de janvier ?
Nicolas Holveck : La LFP est en train d'effectuer un travail auprès du gouvernement pour les convaincre de faire revenir du public à partir du 15 décembre. Moi je suis persuadé qu'on est tous préparés dans les clubs professionnels à recevoir du public dans des conditions optimales. On l'a montré avant la fin du précédent déconfinement. je ne pense pas qu'un cluster se soit déclaré après un match de football dans un stade, donc j'espère qu'on pourra redonner la possibilité à nos supporters de venir au stade, je pense que tout le monde en a besoin après un second confinement. les clubs se chargeront d'assurer la sécurité la plus optimale pour que les gens qui viennent au stade ne prennent aucun risque.
Eliminé de la Ligue des Champions, mais toujours en course pour les 16es de finale de la Ligue Europa, le Stade Rennais veut croire en sa bonne étoile. Bien qu’il soit empêtré dans une sale série depuis début octobre…
"Je suis convaincu que les joueurs seront dans une détermination totale, seront investis d’une mission". L’entraîneur Julien Stephan ne sacralise pas le voyage en Russie, à Krasnodar, mais il a choisi d’user de termes forts mardi matin. Son groupe, empêtré dans une série de onze matchs marquée d’une seule victoire (contre Brest 2-1 le 31 octobre), doit retrouver le goût de la gagne.
Dans un "match qui peut être décisif, mais qui ne le sera pas forcément : un nul laisserait tout en jeu pour la dernière journée", Rennes jouera quand même avec une petite boule au ventre, avec l’épée de Damocles d’une sortie sans gloire de toute aventure européenne. Quoi qu’en disent le coach et son latéral droit, Hamari Traoré, venu en point-presse. Déjà en proie à des difficultés pour marquer ces derniers temps, le club Rouge et Noir a perdu, pour un minimum de six semaines, son meilleur buteur (5 buts, dont 2 en Ligue des Champions), Sehrou Guirassy, touché à la cheville vendredi. "Il faudra vraiment bien défendre, être pertinent dans l’utilisation du ballon, bien jouer les transitions et bien être redoutable d’efficacité… A l’aller (1-1), on avait eu les ballons pour mettre le deuxième but, ça aurait changé, sans doute, beaucoup de choses dans cette Ligue des Champions…", lance encore Stephan qui pourrait aussi être privé d’Alfred Gomis, son gardien, touché lors de l’entraînement de mardi matin.
"Trouver les ressources nécessaires"
Pourtant une élimination de la Ligue Europa ne "serait pas un échec", assure Hamari Traoré. "A nous de montrer qu’on en veut plus encore, livre, simplement, le vice-capitaine. A nous de trouver les ressources nécessaires. Pour le moment, on n’a pas été récompensés, même si on peut être fiers de ce qu’on a fait les deux matchs contre Chelsea (0-3, 1-2) et à l’aller contre Krasnodar (1-1)."
C'est finalement un peu l’histoire du Stade Rennais depuis deux mois. Le cours de l’histoire doit se changer à l’est. Il y a deux ans, la qualification pour les 16es de finale de l’Europa Ligue s’était arrachée à Jablonec (1-0). Où Rennes avait fait preuve d’efficacité, à défaut de présenter un jeu de qualité. En football, le pragmatisme comptable est parfois une qualité.
Les équipes
KRASNODAR : Gorodov - Ramirez, Kaio, Martynovich, Smolnikov - Claesson, Olsson, Gazinsky, Suleymanov (Wanderson) - Cabella, Berg. Entraîneur : Murad Musaev.
RENNES : A. Gomis (ou Salin) - H. Traoré, Da Silva (cap.), Nyamsi (ou Soppy), Truffert - Nzonzi - Del Castillo, Bourigeaud, Léa-Siliki, Doku - Hunou. Entraineur : Julien Stephan.
Arbitre : M. Collum (Ecosse).
Le Premier ministre Jean Castex a indiqué mercredi sur RMC/BFM TV que les spectateurs pourraient faire leur retour dans les stades mais "pas avant le 15 décembre" alors qu'Emmanuel Macron avait évoqué janvier.
Interrogé par sur RMC/BFM TV sur le fait de savoir quand les spectateurs allaient pouvoir revenir dans les stades dans le cadre des championnats professionnels, le Premier ministre Jean Castex a répondu : "C'est un sujet qui est en cours de discussion, pas avant le 15 décembre, c'est sûr".
La ministre des Sports Roxana Maracineanu avait récemment estimé "envisageable" cette date du 15 décembre, une demande des clubs qu'elle a "portée" auprès du Premier ministre.
Plus tôt que prévu
Le 17 novembre, à l'occasion d'une rencontre avec le monde du sport, Emmanuel Macron avait indiqué que le retour du public dans les stades n'interviendra pas avant le début de l'année 2021 et devra respecter une jauge qui sera liée à la capacité des stades ou des salles.
S'agissant des salles de sport, qui sont pour certaines, dans certaines zones de France très touchées par l'épidémie, fermées depuis le mois d'octobre, le Premier ministre a confirmé qu'elles ne pourraient pas rouvrir leurs portes "avant le 20 janvier".
A quelques heures du coup d’envoi d’un match ô combien important pour le Stade Rennais, toute l’attention est concentrée sur celui qui suppléera Serhou Guirassy face à Krasnodar, Adrien Hunou. Forcément pour le Pippo breton, une lettre ouverte s’imposait.
Cher Adrien,
"Et là on va la foutre au fond, on va la foutre au fond, si on est bon et qu'on descend du bus, on va la foutre au fond." Il est pratiquement 11h00 et voilà 23 fois que je me remets en boucle le titre incontournable de Sébastien Patoche, qui est à la musique ce que Rémi Maréval est au foot. Qu’on s’entende, c’est un véritable supplice qui m’est infligé par le transistor avec ce lointain souvenir, mais pour mettre toutes les chances de son côté, il faut savoir faire des sacrifices.
Faute de déplacement en Russie, je me suis mis dans l’ambiance avec la saison 4 du Bureau des Légendes, lancée avant de me coucher. Autant te dire que le brillantissime de cette idée effleurait celui de Raymond lorsqu’il a choisi de créer son Barbeuc Vertical pour L'Inventeur de l'Année, puis de se ridiculiser dans un clip que Youtube aimerait oublier. Cette horreur de son dans les oreilles, j’empile les cafés comme tu empiles les buts dans la surface, pour garder les idées claires. Et je les ai. Ce soir Adri, tu seras notre Malotru.
Pippo ou Malotru ?
J’y ai pensé toute la nuit en regardant Mathieu Kassovitz duper tout son monde, et celui des autres. En l’absence de Serhou Guirassy, les Rennais placent tous leurs espoirs en toi, le Pippo breton. Et s’il y a bien un soir où il va falloir déjouer les plans des Russes, c’est aujourd’hui. On a bien failli y croire à cette histoire de "SuperSub", le remplaçant magique, le douzième homme. Avec trois buts au compteur, tu as entretenu l’illusion, masquant bien ton jeu. Toujours là où on ne l’attend pas… Mais cette fois il s’agit de sortir de l’ombre.
On a peut-être pas les cravates de Jean-Pierre Darroussin, mais avant cette rencontre si tu veux, on angoisse comme Mathieu Amalric. Ah ça, tu devrais voir les crises de panique nocturnes que je me tape depuis la défaite face à Bordeaux. Ce ne sont pas des gens qui parlent que j’ai entendu dans mon salon, mais des bruits de ballons s’écrasant sur une transversale.
Mais ce soir fini les montants ! Déjà parce que les taper 12 fois en 12 matchs, ça mériterait de finir en question aux 12 coups de midi. Ensuite parce qu’il va bien falloir retrouver la piste du but. Tout Malotru que tu es, cette enquête est faite pour toi, ta connaissance de la surface de réparation, ta faculté à t’introduire dans les cinq derniers mètres du camp adverse. Julien Stéphan tient ici le meilleur élément de son Bureau, capable de renverser la vapeur.
Bon je te laisse, j’ai une saison 5 à m’envoyer avant le coup d’envoi. Ici aussi, mes aptitudes de glande me permettent d’effectuer cette mission sans accroc.
Footballistiquement,
Thomas Rassouli
Alors qu'il aurait pu signer son premier contrat professionnel au Stade Rennais, Malamine Doumbouya est revenu dans les colonnes de la Nouvelle République sur cet "échec" et sur son intégration au FC Lorient, club qu'il a rejoint par la suite !
Après son départ de Blois en 2017, Malamine Doumbouya a rejoint le Stade Rennais pour y poursuivre sa formation. Un club où il s’attendait à signer professionnel comme il le confie dans les colonnes de la Nouvelle République. "Moi-même, je pensais vraiment m’engager avec eux. Dès le mois d’octobre 2019, ils m’avaient fait une proposition, j’étais d’accord, et puis en février, le président Olivier Létang est parti, ensuite il y a eu le confinement et finalement en juin, le club n’a pas tenu ses engagements. Tout était à refaire. Heureusement, j’avais gardé de très bons contacts avec trois clubs, un de Ligue 1 et deux de Ligue 2."
Le rebond FC Lorient
Par la suite, le joueur s’est alors dirigé vers le FC Lorient, club où il continue sa progression aujourd’hui : "J’ai eu une super-discussion avec le coach Christophe Pélissier. Il me suivait depuis un moment et avait un projet avec moi. Il m’a dit qu’il m’intégrerait aux séances des pros, ce qui s’est passé en début de saison et assez régulièrement par la suite. Il avait confiance en moi et moi, j’avais confiance en lui. Je n’ai pas hésité très longtemps et je ne le regrette pas."
Selon les informations de L'Equipe, la LFP pourrait se voir refuser un nouveau prêt bancaire si Mediapro, le diffuseur principal du championnat de France, ne règle pas son échéance de décembre.
Les clubs professionnels français guettent l'affaire de près. D'ici ce samedi, Mediapro, le diffuseur principal de la Ligue 1 (8 matches sur 10), devra payer son échéance de décembre, fixée à environ 162 millions d'euros. Au regard de la tendance actuelle, le groupe sino-espagnol ne semble pas parti pour payer la LFP, qui n'a toujours pas reçu l'échéance d'octobre, soit 172 millions d'euros. Mais selon L'Equipe, la Ligue pourrait cette fois-ci se voir refuser un nouvel emprunt bancaire.
La LFP a en effet déjà contracté un prêt de 120 millions d'euros en octobre dernier auprès d'une filiale anglaise d'une banque américaine, sans compter le prêt garanti par l'Etat (224,5 millions d'euros) au printemps dernier, après l'arrêt du championnat, qu'il faudra rembourser un jour. D'après le quotidien, la Ligue ne serait pas en mesure d'apporter les garanties indispensables pour se faire de nouveau prêter 100 millions d'euros car elle doit déjà rembourser le prêt d'octobre, soit trois fois 40 millions, selon le calendrier suivant : février, avril et juin 2021.
Au rayon des recettes, la Ligue perçoit 45 millions d'euros tous les deux mois de la part des autres diffuseurs (Canal +, beIN Sports et Free). Soit une somme jugée trop faible pour pouvoir de nouveau emprunter. En parallèle, la LFP tente de trouver un accord avec Mediapro devant le tribunal de commerce de Nanterre. Mais l'heure est grave pour les clubs français déjà privés de recettes de billeterie depuis pratiquement neuf mois.
Invité sur RMC ce mercredi matin, le Premier ministre Jean Castex a concédé à demi-mot que la Coupe de France de football ne pourrait pas se tenir cette année.
"Pas de Coupe de France de football le 15 décembre". Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, ce mercredi matin, le Premier ministre Jean Castex a confirmé que le sport collectif amateur ne reprendrait pas en décembre et que les 5e et 6e tours de la Coupe de France ne pourront donc pas se tenir avant 2021.
Pas dans le timing espéré confirmait Noël Le Graët
Insistant, Jean-Jacques Bourdin a donc embrayé "la Coupe de France est morte, alors ?". Ce à quoi a répondu "oui", le Premier ministre. Pourtant, il y a deux jours, Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football nous assurait qu’elle "se finira peut-être plus tard mais la Coupe de France aura lieu". Il s’agit donc d’être prudent car la FFF, qui organise la compétition, n’a pas communiqué à ce sujet.
Le jeune prodige de Rennes est moins décisif, une méforme qui s’explique aussi par ce qui se trame dans les coulisses de son avenir
Le 7 octobre, Eduardo Camavinga fêtait sa première titularisation en équipe de France d’un superbe retourné acrobatique. À 17 ans et 10 mois, le prodige rennais devenait le plus jeune buteur des Bleus après-guerre, le deuxième de toute l’histoire. Un nouveau record de précocité pour "Cama" qui le mettait un peu plus sous les projecteurs. Il disputait aussi, sans doute, son meilleur match cette saison. Quelques semaines plus tard, il réalisait une remarquable première mi-temps pour sa première en Ligue des champions, avec des projections autoritaires conclues par deux frappes cadrées.
Depuis, le milieu de terrain est l’ombre de lui-même. Vendredi, dans le brouillard alsacien, Julien Stéphan l’a sorti à la pause. Pas de blessure mais "un choix sportif". Le jeune joueur est physiquement au-dessous, moins déterminant dans les duels défensifs et le jeu, faisant moins de différence, se projetant moins.
"Les adversairesme regardent plus"
À pareille époque l’an passé, il avait endossé le maillot de taulier. "Il impulse le pressing, casse les lignes avec sa verticalité, donne le tempo", écrivait-on lors du bilan de mi-saison. Son influence est telle sur le groupe que son coup de pompe n’est pas étranger à la mauvaise passe du Stade Rennais, même si, bien sûr, il n’est pas la seule cause.
Cette baisse de régime a plusieurs explications. Sa vie a changé, il a eu 18 ans, son permis, autant de choses qui ne sont pas sans effet dans la vie d’un jeune homme. Mais c’est surtout son statut qui n’est plus le même. La pression est plus forte. "Je sors beaucoup moins, je me cache un peu. La vie extra-sportive a changé et les adversaires me regardent plus qu’il y a un an et demi", avouait l’intéressé en conférence de presse avant le match contre Bordeaux, il y a deux semaines.
Même s’il a une "tête bien faite et bien posée sur ses épaules", comme dit Julien Stéphan, Camavinga ne peut rester insensible aux louanges et aux sirènes des grands clubs européens, aux sommes astronomiques à son égard. "Il ne faut pas regarder ce qui se passe autour et se concentrer sur l’essentiel. Je vois, j’entends. Ça fait plaisir de recevoir des éloges mais ce n’est pas quelque chose qui va me rentrer dans la tête et me distraire."
"On échange quels que soient ses interlocuteurs"
Quelle que soit sa maturité, ce contexte reste perturbant. D’autant plus que ça s’agite en coulisses pour la prolongation de son contrat qui court jusqu’en 2022. L’enjeu est de le prolonger avec l’espoir de le vendre plus cher. Florian Maurice avait révélé, que le club discutait uniquement avec son papa. Ouvrant ainsi la porte à des rumeurs sur la représentation du joueur, son entourage, alors que son agent est, depuis ses débuts en pro, Moussa Sissoko.
"On échange, on avance, quels que soient ses interlocuteurs, avec qui nous étions en contact encore la semaine dernière, avoue Nicolas Holveck, le président du Stade Rennais. Mais je n’ai pas l’habitude de révéler comment se passe ce genre de négociations. Il est en contrat jusqu’en 2022 et au final c’est Eduardo qui est maître du jeu et de son avenir."
Impossible dès lors de rester de marbre quand les plus grands agents bataillent pour conduire les destinées du jeune joueur. Et c’est sans doute une des raisons de cette méforme passagère. "La seule chose qui importe c’est qu’il se sente bien dans sa tête et apporte tout ce qu’il peut à l’équipe, nous avons besoin de tous nos leaders techniques en ce moment", insiste Nicolas Holveck.En particulier demain à Krasnodar pour cette finale qui pourrait projeter Rennes vers une campagne de Ligue Europa et un nouveau printemps pour Eduardo Camavinga.
Le Stade Rennais, qui s'envole ce mardi pour Krasnodar pour la 5e journée de Ligue des champions, se présentera diminué chez son concurrent pour la troisième place.
À l’instar de l’OM, le Stade Rennais peut toujours viser une place en Ligue Europa après son élimination entérinée en 8es de finale de la Ligue des champions. Demain, le club breton sera pourtant amoindri. Et pas qu’un peu.
Outre Nayef Aguerd et Martin Terrier, absents pour cause de coronavirus, Serhou Guirassy, l'unique buteur du club dans l'épreuve jusque-là (2 buts), manquera aussi ce déplacement crucial. Comme déjà expliqué hier, l’avant-centre du SRFC s’est blessé vendredi par un tacle non maîtrisé du Strasbourgeois Stefan Mitrovic et a été durement touché à la cheville droite.
Hunou et Niang en pointe ?
Le staff estime la durée de son indisponibilité entre six à dix semaines. Guirassy pourrait être remplacé par Adrien Hunou ou M'Baye Niang à Krasnodar. Derrière, la mauvaise nouvelle vient de Daniele Rugani, que L’Équipe annonce indisponible jusqu'à l'année prochaine ! Enfin, un doute subsiste pour Faitout Maouassa. Cela commence à faire beaucoup.
L'équipe probable de Rennes à Krasnodar :
Gomis - Traoré, Da Silva (cap.), Nyamsi, Truffert - Bourigeaud, Nzonzi, Léa-Siliki - Doku, Hunou, Del Castillo.
Plusieurs mois après la campagne de promotion en faveur d’un émoji breton, le projet n’a pas été retenu par le consortium Unicode. L’association Point BZH ne baisse pourtant pas les bras.
Vraie déception pour les internautes bretons : l’émoji drapeau breton n’a pas été retenu par Unicode qui valide la création de ces petits dessins utilisés sur les réseaux sociaux.
L’association Point BZH, à l’origine du projet, en a fait l’annonce dans un communiqué publié ce mardi 1er novembre.
En début d’année 2020, une intense campagne de promotion sur Twitter avait pourtant généré 405 886 mentions du hashtag #EmojiBZH en quatre semaines sur Twitter. Un chiffre par exemple supérieur aux nombres de drapeaux écossais ou grec partagés chaque mois sur le réseau social.
À l’époque, le président de l’association David Lesvenan s’était vanté d’un "succès populaire qui donne toutes ses chances au dossier de candidature d’aboutir dans les prochains mois".
Unicode interpellé
Malheureusement, Unicode qui réunit les géants d’internet comme Google, Facebook ou Apple, n’a pas donné une réponse favorable à cette demande.
"Nous prenons acte de cette décision mais interpellons l’organisation qui décide ou non de la création des nouveaux émojis, via le hashtag #WhatMoreDoYouNeed. Car cette décision soulève des questions légitimes quant à l’attribution des émojis et la diversité culturelle", a réagi l’association Point BZH.