Au terme d’une demi-finale forte en émotions pour les Nantais, ces derniers se sont qualifiés pour la finale de la Coupe de France, aux dépens de l’AS Monaco. Les Canaris vont avoir le luxe de disputer une fin de saison forte en enjeux, avec des derniers matchs tous très importants. À Rennes, la fin de saison risque d’être difficile à cause de cette qualification.

Avec la qualification du FC Nantes en finale de la Coupe de France, beaucoup d’éléments risquent de changer en cette fin de saison. Alors que la lutte pour les places européennes se veut particulièrement disputée cette saison, l’AS Monaco n’aura plus que la Ligue 1 sur laquelle se concentrer et pourrait prendre de l’avance sur ses concurrents. Rennes est pour le moment en bonne posture, mais devra également lutter jusqu’au bout. À ce propos, les dernières semaines de compétition s’annoncent très intenses quant à la qualification nantaise en finale.
Un derby, puis un choc
Prévu initialement pour le 8 mai prochain, le derby entre le FC Nantes et le Stade Rennais ne pourra pas se tenir à cette date. En effet, il s’agit très exactement du jour choisi pour disputer la finale de la Coupe de France entre les Canaris et les Aiglons de l’OGC Nice. Si la date de report n’a pas encore été communiquée, il se pourrait que la rencontre ait lieu le mardi ou le mercredi de la semaine suivante, soit le 10 ou 11 mai.
Pour les deux protagonistes de la rencontre, la nouvelle n’est pas nécessairement très bonne du point de vue du calendrier. À l’occasion de la 37e et avant-dernière journée de Ligue 1, le Stade Rennais prévoit la réception de l’Olympique de Marseille au Roazhon Park. Une rencontre certainement déterminante pour accrocher ou non une place qualificative pour l’Europe. De son côté, le FC Nantes a rendez-vous avec l’Olympique Lyonnais, le même jour, le 14 mai. Là encore, la rencontre s’annonce cruciale, et l’enchaînement devra être correctement géré pour ne pas passer subitement du rêve au cauchemar.
A la recherche d’un portier d’expérience, le Stade Rennais et l’OGC Nice aurait supervisé un portier en Liga. Très performant avec Getafe, David Soria est la cible des deux écuries françaises.

A 28 ans, David Soria ne cesse d’enchaîner les saisons de haute volée en Liga. Passé par le FC Séville, l’Espagnol fait désormais le bonheur de Getafe, écurie dans laquelle il s’illustre. Titulaire indiscutable, il tient à flot une équipe à la lutte pour son maintien. Une régularité remarquable et remarquée qui lui valent d’être courtisés par de grandes formations françaises.
En effet, selon les dernières informations de Foot Mercato, David Soria aurait été supervisé par des scouts du Stade Rennais et de l’OGC Nice lors des dernières rencontres de Getafe. Si Rennes dispose déjà de 4 gardiens avec Salin, Dogan Alemdar, Pépé Bonet et Gomis, Bruno Genesio et sa direction ne serait pas contre un renfort d’expérience supplémentaire. Quant à l’OGC Nice, trouver un portier capable de suppléer Walter Benitez est la priorité.
2,6 ha de plus ! Le Stade Rennais a revu à la hausse le projet d’extension de son centre d’entraînement à La Piverdière, à Rennes. Il s’est justifié mardi 1er mars 2022, lors d’une nouvelle réunion du comité de gestion de La Prévalaye. Les opposants sont encore plus déterminés.

Pourquoi le Stade Rennais n’a-til pas déposé son permis de construire en novembre dernier, comme annoncé initialement ? Parce-que "nos objectifs sportifs, éducatifs ne pouvaient pas être atteints sur le périmètre envisagé. Nous n’étions pas en mesure de développer un projet aussi capital sur une emprise aussi limitée", explique Karim Houari, le stadium manager du club, venu présenter les arguments du club lors d’une nouvelle réunion du comité de gestion de La Prévalaye, mardi soir au siège de Rennes métropole. À ses côtés, les représentants des cabinets de maîtrise d’œuvre et d’architecture et le vice-président du Stade Rennais, Olivier Cloarec.
Le centre d’entraînement de La Piverdière dispose aujourd’hui de sept terrains sur douze hectares. "Nous avons besoin de 10 terrains, donc il nous faudrait une surface totale de 18 hectares." Jusqu’à présent, les discussions portaient sur une extension de 3,5 ha. C’est aujourd’hui 2,6 hectares supplémentaires qui sont convoités par le Stade.
Le Stade Rennais loin de Rennes ?
Pour se justifier, le manager cite plusieurs grands clubs de Ligue 1 beaucoup mieux pourvus : "Reims, qui n’a pas la même ambition que nous, dispose de 15 terrains d’entraînement sur 25 hectares. Lens, c’est 12 terrains sur 22 hectares ; Metz, 14 terrains. Lille, 43 hectares…"
Un argument qui ne convainc pas le collectif de La Prévalaye et les autres associations porteuses de projets agroécologiques sur ce site naturel, encore préservé, aux portes de la ville : le Jardin des Mille pas, Pemagraine, la Basse-Cour, Extinction Rébellion sont plus que jamais vent debout contre ce projet. "Vous citez Lille et ses 43 ha mais pour le coup leurs installations sont en rase campagne, loin de la ville, ça n’a rien à voir", remarque un opposant.
Le club met en avant ses 5 000 fans très attachés à ce qu’il reste à Rennes. "La perspective de le voir déménager hors de la ville heurterait cette communauté. Et la Ville a d’ailleurs affiché sa volonté de conserver le centre d’entraînement sur ce site."
"La ligne rouge est franchie"
Mais, du côté des associations, ça ne passe pas, d’autant que les 2,6 ha supplémentaires visés par le club sont situés au-delà du chemin de la Taupinais, sur une zone naturelle que les opposants veulent sanctuariser. "La faune et la flore ne vont pas du tout aimer les tractopelles. Vous franchissez une ligne rouge, c’est la 11e réunion du comité de gestion et, dans ces conditions, on ne voit plus trop le sens de notre projet agroécologique", réagit Maxime, du Jardin des Mille Pas.
Anthony, du collectif de la Prévalaye, parle "de fragmentation, de désintégration" du projet des associations. "On est en train de tout casser, pas question de passer cette ligne rouge", renchérit un membre actif du comité de quartier de La Prévalaye.
Cégolène Frisque, élue écologiste déléguée pour les quartiers Arsenal, Cleunay, La Courrouze, avoue elle aussi ne pas comprendre. "Le travail du comité avait permis d’aboutir collectivement à un compromis sur 3,8 ha, au lieu des 8 ha d’extension initialement prévus. Là on fait fi de tout ce travail." Elle rappelle au passage "l’esprit" des discussions de l’entre-deux tours des dernières municipales… entre socialistes et écologistes. "Dans ce programme du deuxième tour, il y avait un accord collectif sur une extension maîtrisée et limitée, on était dans le "réduire et compenser", là on va au contraire vers une artificialisation plus importante."
Les élus écolo montent au créneau
Ludovic Brossard, conseiller municipal délégué à l’agriculture urbaine et à l’alimentation durable, ne dit pas autre chose. "Ce projet vient contrecarrer notre ambition de valoriser ces parcelles en favorisant l’agriculture urbaine. C’est un enjeu de développement agroécologique et de démocratie alimentaire. Et, surtout, c’est le mandat que nous ont donné les Rennais. Ce sera à nous élus de prendre nos responsabilités. En tout cas, on souhaite garder le Stade Rennais à Rennes, mais ne pas exclure les enjeux sociaux et écologiques."
Karim Houari tente de rassurer en expliquant que "le projet n’est pas ficelé, nos équipes travaillent pour trouver la bonne solution".
Didier Chapellon, adjoint délégué à la biodiversité, rappelle que le projet en est encore au stade des discussions. "Le processus de décision se poursuit, rien n’est tranché." En revanche, il réaffirme le projet de la Ville de Rennes : "Augmenter la place de la nature et ne pas exporter nos projets, dans un objectif de sobriété foncière."
La billetterie est ouverte pour le match entre le Stade Rennais et Leicester, au Roazhon park, jeudi 17 mars 2022 (18 h 45). Et le prix des places fait grincer des dents les abonnés, qui doivent dépenser de 30 € à plus de 80 € pour pouvoir assister à ce 8e de finale retour de coupe d’Europe à Rennes.

Nouveau match de gala au Roazhon Park… et nouvelle grogne des supporters face à l’envolée du prix des billets. Le Stade Rennais reçoit les Anglais de Leicester, jeudi 17 mars 2022 (18 h 45) en 8e de finale de Ligue Europa Conférence. Comme lors de la réception du PSG début octobre, l’ouverture de la billetterie pour ce match a fait bondir de nombreux supporters sur les réseaux sociaux.
Pour le moment, seuls les abonnés ont accès à la billetterie, depuis lundi 28 février. Alors qu’en début de saison ils règlent leur place pour l’ensemble des matchs de Ligue 1, ils doivent cette fois remettre la main à la poche comme à chaque match de coupe d’Europe.
65 € en virage, 80 € en tribune latérale
« 65 € ma place d’abonnée pour le match face à Leicester, t’es sérieux Stade Rennais ? », déplore Roazhon girl, internaute bien connue des fans du Stade Rennais.
« 85 € pour la mienne, j’ai mal… », lui répond Théo D. Même tarif pour Maxou, placé en tribune Super U : « Quelle honte… Vers quoi on va le Stade Rennais ? »
« 75 € en tribune latérale bas, et ce n’est qu’un 8e en plus. À ce rythme, la finale ça sera un Smic… », imagine El Professor.
Les prix communiqués par le Stade Rennais démarrent à 30 € en tarif classique (22,50 € en réduit, 18 € pour les enfants). Il s’agit des places en tribune basse, derrière les buts. Mais dans les autres tribunes, les prix grimpent vite : 45 € en tribune haute derrière les buts, autour de 60 € dans les virages, plus de 80 € en tribunes latérales. Des tarifs à peu près similaires à ceux pratiqués en 2019, pour la réception d’Arsenal en Ligue Europa (de 29 € à 95 €).
Ouverture de la billetterie grand public vendredi à 14 h
Contacté ce mardi 1er mars, le club n’a pas souhaité communiquer sur sa politique tarifaire pour le match face à Leicester. Les abonnés ont jusqu’au jeudi 3 mars inclus pour acheter leur place. La billetterie grand public ouvrira à 14 h vendredi 4 mars.
Dirigeant du FC Versailles 78 et consultant bien connu des amateurs de ballon rond, Jean-Luc Arribart connaitra ce soir une demi-finale de coupe de France historique face à Nice, presque 50 ans après avoir remporté la coupe Gambardella avec le Stade rennais, le club de ses débuts. Entretien avec un Rennais prêt à vivre de nouvelles émotions.

Tu es né à Rennes, comment l’histoire a t-elle débuté avec le Stade rennais ?
Je ne suis pas rentré au centre de formation. J’ai signé ma première licence au Stade rennais à 10 ans, en pupille, en 1965. Un copain m’avait fait venir. Notre entraineur de l’époque était le commandant Bonneville, un ancien militaire avec des guêtres, des pantalons bouffants, un personnage assez particulier. J’ai continué ma scolarité jusqu’au BAC, en jouant dans toutes les équipes benjamins, minimes, cadets, juniors.
A quoi ressemblait le Stade rennais ?
Il n’avait pas grand chose à voir avec celui d’aujourd’hui et les conditions d’entrainement de la Piverdière. Derrière la tribune côté Rennes, il y avait le stade de la Conciergerie, là où on s’entraînait en pros, sur un terrain légèrement en pente vers la Vilaine. Ce n’étaient pas les billards d’aujourd’hui ! C’était notre terrain d’entraînement, et d’échauffement d’avant-match. On allait s’échauffer au milieu des gens qui passaient en tribunes, il y avait des levers de rideau. Il y avait un contact inévitable, les gens nous tapaient sur l’épaule, ça parait assez inconcevable aujourd’hui. Je jouais avec Jean-Paul Rabier ou Jean-Pierre Perrier. On commençait à jouer avec les pros Raymond Kéruzoré, Loïk Kerbiriou, Yves Le Floch, Philippe Redon…
L’équipe professionnelle était-elle vite accessible pour de jeunes joueurs ?
J’ai commencé à jouer avec eux rapidement, j’ai privilégié d’aller jusqu’au BAC, puis j’ai fait trois mois de Sciences Economiques et ça m’a permis d’avoir la carte étudiant pour pouvoir jouer en équipe de France universitaire, avec Arsène Wenger notamment. On a fait des voyages sympas et une coupe du monde en Uruguay. Je m’étais même inscrit en psycho pour continuer l’équipe de France universitaire. Parallèlement à ça, je commençais déjà à jouer en pro, c’est d’ailleurs ce qui m’a empêché de faire les études que je voulais, c’est un petit regret de ne pas avoir pu concilier les deux.
Quelle place avait le Stade rennais dans le paysage du foot français ?
Je pense qu’il y a toujours eu une bonne image du Stade rennais. Il y a eu des bonnes périodes avant que je commence. J’ai commencé en pro en 1973, c’était un club sérieux, le porte-drapeau du football breton. D’autres clubs comme Lorient ou Brest essayaient de rivaliser avec nous. C’était une valeur sûre de la D1 (première division), mais il y a eu des soucis d’argent, des dirigeants qui se sont succédés, et sportivement ça s’en est ressenti. On a commencé à faire le yoyo entre D1 et D2. Les problèmes financiers ont fait que le club a été contraint de se séparer de certains joueurs dont j’ai fait partie. Pierrick Hiard est parti à Bastia, et les dirigeants nous ont ensuite transféré Patrick Delamontagne et moi à Laval, car ils avaient de bonnes relations avec les Lavallois. Moi je voulais aller à Bordeaux, mais à cette époque ce n’était pas comme maintenant, les dirigeants décidaient où les joueurs allaient.
Rennes remportait sa deuxième coupe de France en 1971 quand tu y étais en jeune, gardes-tu des souvenirs de ce moment ?
Oui, un souvenir formidable de la demi-finale contre Marseille et des tirs au but. Je faisais partie de tous les supporters tout près des tireurs. On avait un peu envahi le terrain. On entourait quasiment la surface de but. C’était un moment de grande émotion.
Tu fais partie de ceux qui ont remporté la première coupe Gambardella du Stade rennais en 1973.
C’était particulier car en finale on devait jouer l’AS Brestoise. Plutôt que de faire ça à Colombes en lever de rideau de la Coupe de France où personne ne venait voir le match, on avait fait ça à Quimper. Le stade était comble, il y avait des supporters de Brest et Rennes, c’était bien de le faire en Bretagne. C’était un moment fabuleux, avec un gros suspense. Ça se joue aux tirs aux buts, et au 11e ou 12e tir au but ! Les gardiens ont été obligés de tirer. Pierrick Hiard a marqué et le pauvre gardien brestois a raté. A ce moment là, les pros nous disaient à quel point c’était fabuleux la Gambardella, qu’il fallait tout faire pour la gagner, que c’étaient des moments forts en juniors comme en pros. Ils avaient raison. Je revis ça aujourd’hui avec Versailles même si en tant que dirigeant c’est différent. Ça a une saveur particulière la coupe et j’en ai été d’autant plus frustré qu’en pro, je me faisais souvent éliminé sans aller très loin.
Tu as ensuite été capitaine en jeunes puis en pros au Stade rennais. Est-ce que c’était important pour toi en tant que Rennais ?
Oui bien sûr. Je suis parti compte tenu des circonstances. Je suis resté 4 ans en pro (1974-1978) mais je serais peut-être resté plus longtemps si le club avait été en meilleure santé financière. Etre capitaine de l’équipe quand on est rentré dans le club à l’âge de 10 ans, ça veut dire quelque chose. C’est une époque où on était aussi plus fidèle au club dans lequel on avait commencé petit. Il y avait moins de transferts, on pouvait passer toute une carrière ou une demi-carrière dans un même club, c’était tout à fait normal.
As-tu continué de suivre le Stade rennais une fois parti ?
Oui, c’est un club que j’ai toujours gardé dans un coin de mon coeur, comme le Stade de Reims que j’ai connu ensuite. Bien sûr, j’ai suivi les finales de coupe de France, et j’en veux terriblement à nos amis de Guingamp (rires). Les bons résultats de Rennes me font très plaisir et je suis particulièrement les performances. Je trouve que le Stade rennais est devenu l’un des meilleurs clubs français, un des clubs du haut de tableau. Ils le méritent, c’est un club qui s’est parfaitement organisé, structuré et a aujourd’hui sa place en haut. Le jeu est spectaculaire, en particulier cette année. J’ai beaucoup aimé le travail de Julien Stéphan, et ce que fait Bruno Genesio aujourd’hui est remarquable. Je prends beaucoup de plaisir à regarder le Stade rennais aujourd’hui.
Joueur puis consultant, tu es désormais dirigeant au FC Versailles 78. Comment cela s’est fait ?
C’est une rencontre avec les deux actionnaires, il y a deux ans. J’étais leur conseiller lorsqu’ils voulaient investir dans le football. Le choix s’est porté sur Versailles, un club bien géré avec plus de 1100 licenciés. Je pense qu’il y a la place pour un projet vraiment ambitieux. C’est un club qu’il faut construire, il est sous-structuré, on travaille beaucoup pour rattraper ce retard. C’est très intéressant d’écrire cette aventure pour les prochaines années. J’ai accepté le poste de directeur général en octobre. On est en tête en championnat, on va tout faire pour conserver cette place. Et puis il y a cette formidable aventure en coupe de France qui met en lumière le club et donne beaucoup de résonance à notre projet. C’est bien, même si on se dit que c’est peut-être un peu trop (rires), c’est l’effet coupe de France qui entraîne cet effet médiatique. On parle un peu trop de nous, les gens vont peut-être finir par en avoir ras-le-bol d’entendre parler de Versailles (rires). Cette aventure est riche de plein d’émotions.
Avant cette qualification en demi-finale de coupe de France, tu as répété que l’objectif restait le championnat. Le discours est-il le même arrivé dans le dernier carré ?
Le championnat reste la priorité numéro 1. Les joueurs le savent, je leur dis très régulièrement, mais je ne peux pas non plus les forcer à mal jouer en coupe de France. C’est leur récréation, leur compétition. Ils se font plaisir, ont de plus en plus d’appétit. Et on compte bien la gagner, ne pas s’arrêter là. On veut aller jusqu’en finale au Stade de France car on n’a pas beaucoup joué à Paris, à proximité de nos supporters. On est obligés de leur faire ce cadeau là, aller gagner la demi-finale à Nice et venir au Stade de France en finale. On ne peut pas s’arrêter là.
Vous deviez initialement recevoir pour cette rencontre, avant qu’une inversion avec Nice soit actée. Comment avez-vous accueilli cette décision ?
C’est quand même une déception, on avait vraiment l’espoir d’organiser ça à proximité de Versailles. On ne peut pas jouer chez nous, le terrain n’est pas homologué depuis les huitièmes de finale face à Toulouse où on avait aussi été obligés d’inverser la rencontre. En demi-finale, c’est encore plus contraignant. Le rêve de tout le vestiaire était de jouer au Parc des princes, mais ça n’a pas été possible. On a regardé toutes les options, on avait pensé aller à Lens, on a éliminé des stades pour raison de terrain synthétique, frais d’organisation et sécurité très couteux, le Stade de France par exemple, surdimensionné pour nous. On avait pensé à Charléty, mais la Préfecture, compte tenu des évènements lors du match entre le Paris FC et Lyon, a émis un avis défavorable. Il ne nous restait plus que la possibilité de jouer à Nice et de répondre favorablement à une proposition très généreuse et bienveillante des Niçois. Je tiens à remercier encore le président Jean-Pierre Rivère, très classe. Ils nous permettent d’organiser le match chez eux. On va recevoir Nice à l’Allianz Riviera.
La question d’organiser ça à Rennes ne s’est pas posée ?
Non, ça fait un peu loin ! (rires). Quitte à aller plus loin, on s’était dit que le public lensois pouvait galvaniser nos joueurs, se mêler à nos supporters et pousser fort derrière notre équipe, mais on s’est rendus compte que c’était compliqué. Ce n’est pas facile, ce n’est pas leur club. C’était peut-être un peu ambitieux de vouloir jouer à Bollaert, même si les dirigeants étaient prêts à nous ouvrir leur Stade. C’est une affaire entre Nice et nous cette demi-finale. Jouer dans un stade où il y aura 25 000 - 30 000 personnes, c’est une belle fête. Il y aura un bel engouement et ce sera un beau décor pour une demi-finale de coupe de France. Les joueurs ont compris qu’on n’avait pas pu faire autrement, ce sera beau d’y aller pour réaliser un nouvel exploit, tout faire pour aller au bout de l’aventure.
Aller au bout cette année avec Versailles sera t-il plus fort que ton titre en Gambardella avec Rennes en 1973 ?
C’était une émotion très forte il y a presque 50 ans, c’est fou de se dire que le temps passe aussi vite. Là ce qu’on vit est extrêmement fort, tout l’environnement est en pleine effervescence médiatique. Ce sont des moments très intenses, très émouvants. La qualification contre Bergerac aux tirs aux but, c’était très fort. On rêve d’aller au bout. Ça a déjà été une aventure exceptionnelle, je suis prêt à supporter ce stress et cette émotion (rires).
Jonas Martin raconte le harcèlement vécu par Martin Terrier à Strasbourg, quand Terrier était au fond du trou.

Dans une séquence confession tirée du Vestiaire sur RMC, Jonas Martin a raconté comment les réseaux sociaux avaient presque fait pleurer Martin Terrier durant son début de carrière. Le milieu de terrain rennais se souvient que lorsque l’attaquant était prêté par Lille à Strasbourg, il avait souvent un œil sur ce qu’il se disait de lui. « Il ne faisait que marquer au début, il regardait tout le temps Twitter, raconte celui qui l’avait "pris sous son aile". Et je lui ai dit : "Martin, attention, tu regardes Facebook, Twitter et tout, attention. Parce que là ça va tu marques, il n’y a pas de problème. Attention quand tu ne vas plus marquer." »
À l’hiver, le jeune de tout juste 20 ans signe à l’OL et est prêté dans la foulée au club alsacien jusqu’à la fin de la saison. « Comme par hasard, il avait moins de réussite, il faisait des bons matchs, mais il marquait moins, se souvient Jonas Martin. Évidemment, sur les réseaux, tout le monde lui a dit : "Depuis que tu as signé à Lyon, tu t’en fous", alors que c’était le premier déçu de ses matchs. » Si Martin Terrier lui assure d’abord qu’il s’en fout, son coéquipier raconte l’avoir retrouvé deux fois au bord des larmes après les matchs, « parce qu’il avait tapé son nom sur Twitter et il voyait les gens le critiquer » . « Ça, ça tue ta confiance personnelle, s’énerve le vétéran de 31 ans. Tu ne sais pas qui se cache derrière les réseaux sociaux : il y a de la méchanceté. Ce sont des gens qui ne connaissent pas le foot... » Le capitaine du SRFC Hamari Traoré assure quand même qu’il « a évolué » et qu’il « s’en fout maintenant » .
Un vrai frère, ce Jonas Brothers.
Dans l'émission Le Vestiaire, plusieurs cadres du SRFC ont livré des anecdotes croustillantes sur leurs parcours mais aussi sur le mercato du Stade Rennais.

Le Stade Rennais se souviendra probablement longtemps de son mercato estival 2021. Tonitruant sur le marché des transferts, Florian Maurice, le directeur sportif rennais, avait acté en deux mois pas moins de sept signatures importantes dans tous les secteurs de jeu. Le club breton avait même fait parler de lui dans les derniers instants du mercato en s’attachant les services de Gaëtan Laborde, en pleine bourre à Montpellier. Buteur prolifique de Ligue 1, l’attaquant de 27 ans n’avait alors pas tardé à s’acclimater à son nouveau club, devenant rapidement le meilleur buteur du championnat et du SRFC.
Mais cette arrivée de l’ancien Montpellierain chez les Rouge et Noir aurait pu ne pas se produire et est à mettre, en partie, au crédit de Benjamin Bourigeaud. Dans l’émission Le Vestiaire sur RMC Sport, le milieu de terrain du Stade Rennais explique avoir joué les entremetteurs entre Florian Maurice et Gaëtan Laborde pour un transfert cet été. À travers une anecdote incroyable, l’ancien Lensois nous en dit plus sur cette opération, qui se serait décantée sur une plage à Mykonos.
Il lui a suffi d’un mojito pour prendre sa décision
En vacances avec sa compagne sur l’île grecque de Mykonos, Benjamin Bourigeaud croise par surprise Gaëtan Laborde, qu’il avait côtoyé chez les U20 de l’Equipe de France. Une rencontre fortuite où les deux hommes se lieront d’amitié et passeront une partie de leurs vacances ensemble. " Sur le ton de la rigolade, au bord d’une plage, on a envoyé quelques messages à Flo (Florian Maurice, directeur sportif rennais, ndlr). Il (Benjamin Bourigeaud) lui a envoyé quelques messages, en lui disant qu’il était avec « la future recrue » du Stade rennais. Mais c’était sur le ton de la rigolade, on était loin de penser que ça allait devenir vrai ", a dévoilé Gaëtan Laborde, qui signera quelques temps plus tard chez les Rouge et Noir.
De son côté, Bourigeaud déclare s’être d’abord confronté à un refus de son directeur sportif. " Quand je lui ai dit que j’étais avec la future recrue du Stade rennais, Flo m’a dit : « Non, il est trop cher ! ». Là je lui réponds : « De toute façon, tu me vends d’abord puis tu prends Guéguette (Gaëtan Laborde) ! ». Mais il m’a dit qu’il ne voulait pas me laisser partir. " Finalement, Florian Maurice a contacté Gaëtan Laborde en toute fin de mercato. " Il lui a suffi d’un mojito pour prendre sa décision ", s'en amuse son coéquipier Benjamin Bourigeaud.
Libre de tout contrat depuis son départ du Stade Rennais l'été dernier, Clément Grenier s'entraîne avec Majorque.

Annoncé dans le viseur de l'AS Saint-Etienne cet hiver, Clément Grenier est toujours sans club. Mais l'ancien milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais et du Stade Rennais pourrait poursuivre sa carrière en Espagne.
En effet, comme annoncé ce mardi par Majorque sur son compte Twitter, Clément Grenier s'entraîne avec l'actuel 16e de Liga où il a intégré le groupe professionnel en vue d’un éventuel transfert.
Avec 51 buts en 26 rencontres, le Stade Rennais affiche la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 derrière le PSG cette saison. Il fallait remonter à 1966 pour voir les Rouge et Noir faire mieux au même stade.

En ce moment pour les adversaires du Stade Rennais, le tarif c’est quatre buts. Après la démonstration face à Troyes le 20 février (4-1), le club breton a une nouvelle fois fait parler la poudre en déplacement à Montpellier vendredi dernier (4-2). La ligne offensive rennaise continue de tourner à plein régime et son compteur de buts grimpe plus vite que le cours du pétrole.
Avec 51 buts inscrits cette saison, les hommes de Bruno Genesio affichent la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 juste derrière le Paris Saint-Germain (56 buts). C’est seulement une réalisation de moins que sur l’ensemble de la saison passée pour le club breton (52). Et si on regarde les temps de passages après 26 rencontres, c’est tout simplement son record offensif depuis… l’exercice 1965-66 (52 réalisations).
L’équipe qui a tiré le plus souvent cette saison
À l’époque, le Stade Rennais avait terminé la saison à la sixième place, avec un total de 80 buts inscrits en 38 journées, son record absolu dans l’élite. Avec encore douze rencontres à disputer, il faudrait donc qu’il inscrive au moins 30 buts pour battre cette marque, soit en moyenne 2,5 par match. Le club breton sera-t-il capable de tenir un tel rythme ?
L’attaquant du Stade Rennais Martin Terrier est sur le podium des buteurs en Ligue 1 cette saison avec 13 buts inscrits. (AFP)
Pour tenter de battre ce record et terminer à nouveau sur le podium de la Ligue 1, les Rouge et Noir pourront compter sur leur flamboyant duo de canonniers Gaëtan Laborde-Martin Terrier. Les deux attaquants ont chacun fait trembler les filets adverses à 13 reprises cette saison, seuls Wissam Ben Yedder (15 buts) et Kylian Mbappé (14 buts) les devancent au classement des buteurs.

Une autre statistique impressionnante prouve le danger permanent que représente l’attaque du Stade Rennais : aucune équipe n’a tiré aussi souvent en Ligue 1 cette saison (391). Presque inconcevable, mais les Rouge et Noir font mieux dans ce domaine que le PSG et sa constellation de stars. Les prochains adversaires du Stade Rennais sont prévenus, le verrou devra être solidement enclenché pour tenter de contenir les assauts des hommes de Bruno Genesio.
Le Stade Rennais fait partie des clubs européens qui ont généré le plus d’argent grâce à leur centre de formation, d’après un classement du CIES.

Sa réputation n’est plus à faire : le centre de formation du Stade Rennais se porte mieux que jamais. Et les derniers chiffres de l’Observatoire du football (CIES) le prouvent une nouvelle fois ! Dans sa lettre hebdomadaire, le groupe de recherches européen met à l’honneur les « académies les plus profitables au monde » et fait la part belle aux clubs français.
Si, en termes de millions d’euros récupérés lors de transferts grâce à des joueurs formés au club, Monaco (246 M€), le Real Madrid (236 M€) et Lyon (228 M€) forment le podium des pouponnières européennes les plus productives, le Stade Rennais, 13e de ce classement, n’est pas en reste, avec ses 101 millions d’euros générés pour sept joueurs vendus depuis 2015.
Camavinga et Rongier ont rapporté, mais il n’y a pas qu’eux
L’enfant de Fougères (35) Eduardo Camavinga est le joueur formé à Rennes qui a rapporté le plus depuis 2015, vendu pour 40 millions d’euros au Real Madrid.
Viennent ensuite les onéreuses ventes d’Ousmane Dembélé à Dortmund (30 M€), de Joris Gnagnon à Séville (15 M€), d’Abdoulaye Doucouré à Watford (10,5 M€), de Brandon Soppy à l’Udinese (2,5 M€), de Wesley Saïd à Dijon (2 M€) et de Denis Poha à Guimarães (0,5 M€).
Autre club du grand Ouest mis à l’honneur le FC Nantes figure dans ce top 50, lui qui a vu rentrer dans ses caisses 51 millions d’euros grâce à la vente de quatre joueurs issus de son académie : Valentin Rongier à Marseille (17 M€), Jordan Veretout à Aston Villa (12 M€), Imran Louza à Watford (12 M€) et Amine Harit à Schalke (10 M€).Plus globalement, c’est la formation française qui est mise à l’honneur dans ce classement : « Avec €1,17 milliard, les clubs français (Monaco inclus) ont encaissé le plus d’argent par le transfert de joueurs issus du centre de formation depuis juillet 2015, juste devant les équipes anglaises (€1,13 milliard) », conclut le CIES.