Plus les jours passent et plus la fin précoce du contrat entre Mediapro et la LFP se précise. Pour certains abonnés à la chaine qui diffuse la Ligue 1, cela risque de piquer très fort.
Depuis la conférence de presse de Jaume Roures, mercredi dernier, c’est le silence radio total entre Mediapro et la Ligue de Football Professionnel. Tandis que le conciliateur nommé par le Tribunal de commerce de Nanterre tente de rapidement trouver une solution entre le détenteurs de droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 et la LFP, Téléfoot continue à diffuser les matchs des deux championnats nationaux sans avoir payé le moindre centime en octobre. Et le patron du groupe sino-espagnol a déjà prévenu que cela serait la même chose début décembre. Autrement dit, il y a quand même de grandes chances, ou malchances, que Téléfoot laisse place à un écran noir, malgré l’excellent travail de ses équipes.
Si la plupart des abonnés a opté pour un prélèvement mensuel, Téléfoot a tout de même enregistré plusieurs milliers d’abonnés à l’année, lesquels ont payé d’avance 269,90 euros pour avoir accès à l'ensemble de la saison. Et si la chaîne de Mediapro stoppe sa diffusion, la perte sera sèche. « Lorsqu’une entreprise fait faillite, ce sont les salariés, puis les créanciers, qui sont payés en premier, de sorte que les abonnés ne seraient pas du tout prioritaires. La somme serait tout simplement perdue. La situation est toutefois différente pour les clients qui payent au mois, car les prélèvements seraient automatiquement stoppés si Téléfoot déposait le bilan », prévient, sur le site de Capital, Vincent Durand, avocat spécialisé en droit du sport et des affaires. Autrement dit, ceux qui ont fait le plus confiance à Mediapro seront les plus pénalisés. Cela fera un point commun entre les clubs de Ligue 1 et ces abonnés qui n'auront, eux aussi, que leurs yeux pour pleurer.
Jimmy Briand a inscrit ce dimanche avec Bordeaux le centième but de sa carrière en Ligue 1. L’attaquant de 35 ans, passé notamment par Rennes et Guingamp, continue de marquer les esprits, partout où il passe.
L’attaquant de Bordeaux Jimmy Briand a inscrit son 100e but en Ligue 1, sur penalty, lors de la réception de Nîmes, dimanche, à l’occasion de la 8e journée. Briand, 35 ans, attaquant polyvalent à ses débuts, aura mis 449 matches pour atteindre cette barre symbolique, devenant le 88e joueur de l’histoire à réaliser cette performance.
Depuis ses débuts en mai 2003, l’international aux 5 sélections a inscrit 33 buts avec Rennes, son club formateur, puis 22 buts avec Lyon, 30 buts avec Guingamp et enfin 15 buts avec Bordeaux, son quatrième club en L1 qu’il a rejoint en 2018.
Commentateur du championnat espagnol sur beIN Sports, Omar Da Fonseca croit aux chances rennaises mercredi soir en Ligue des champions (21 h) si les Bretons ne se laissent pas endormir par le FC Séville.
Qu’est-ce qui se passe à Séville, qui se met à perdre (*) ?
C’est une équipe qui n’a pas de changement de rythme. C’est le style habituel du football espagnol : garder la balle. C’est devenu une idée, une vision extrémiste même ! Séville fait ça très bien, c’est une équipe habile balle au pied, qui a un bon degré de technicité mais elle n’a pas de joueurs qui changent de rythme. De Jong devant, c’est un pivot, pas un buteur qui marque énormément. Ils jouent dans un registre monotone mais ils ne piquent pas. Quand ils ne marquent pas tout de suite, ils ont très peu de variantes. Navas (le latéral droit) est le seul joueur un peu dynamique, imprévisible. Donc c’est une équipe facilement "défendable".
C’est étonnant car Séville a gagné la Ligue Europa, a bousculé le Bayern en Supercoupe d’Europe et séduisait la saison dernière et cet été…
Parce que dans le foot, on n’a pas encore compris que c’est lorsque les choses se passent bien qu’il faut changer ! Au milieu, ils ont fait partir Banega, qui était vieillissant mais ils font venir Rakitic (32 ans) qui a quelques kilomètres au compteur… Ils auraient dû faire venir un avant-centre plus mobile, plus technique, d’explosion. Ils font rentrer tout le temps le grand maigre (Youssef En Nesyri), il fait de bonnes courses mais il n’est pas très résistant, il a des carences pour être un avant-centre qui fait mal. Séville est moins bon que la saison dernière.
Mais lors de la première journée, ils ont fait jeu égal avec Chelsea à Londres. Séville a deux visages ?
J’ai vu le match, par moments, ils ont dominé Chelsea. Quand il faut défendre en ayant la balle, ça, ils aiment, ils savent très bien faire. Mais ils ne voulaient pas attaquer ! Plusieurs fois, ils ont eu la possibilité de "risquer" l’attaque, puis ils revenaient en arrière. Ils combinent tout le temps, n’aiment pas les longs ballons, les gros centres dans la boîte.
Séville reste, selon vous, favori du groupe avec Chelsea ?
Chelsea se doit de finir devant. Et Rennes, moi, j’aime beaucoup. Si Rennes peut amener le match (à Séville) dans un contexte plus physique, avec plus d’impact. Cela contrarie beaucoup les équipes qui aiment construire. Aujourd’hui, le Barça, ils pèsent tous 40 kilos tout mouillés ! Les Rodri, Dembélé, Ansu Fati, Coutinho, les Messi, de Jong. Il y a zéro puissance. Après, si Rennes encaisse le but rapidement… Là… Séville saura cacher la balle.
Quelle est la force de Séville à surveiller pour le Stade Rennais ?
C’est le côté droit, avec Navas et Ocampos. Navas, j’aime beaucoup, un très bon centreur, il peut jouer court, long, se projette tout le temps. Il faut l’étudier. Il n’a pas un dribble bien précis mais il tente tout. Donc il faut lui laisser l’initiative, ne pas lui rentrer dedans car il obtient des fautes. Il aime la friction. A priori, il y aurait le retour de Koundé (le défenseur central international espoirs français), la presse espagnole disait qu’il s’est entraîné hier. S’il joue, il a un jeu de tête magnifique, dans les deux surfaces. Il a un bon timing, une très bonne détente.
Et la faiblesse sévillane sur laquelle Rennes doit insister ?
Rakitic défend peu, l’autre milieu (Jordan), très "technicos" aussi, non plus. Ce sont des bons joueurs de foot mais ils n’aiment pas gratter les ballons, ils n’aiment pas se salir le short. Si tu les obliges à défendre, à courir, ils sont moins bien dans leur peau. Rennes peut mettre du rythme, de la puissance, alors que Rakitic ne peut plus. Les milieux de Séville préfèrent assister leurs attaquants que leurs défenseurs…
Que valent les joueurs passés par la Ligue 1. Koundé (ex-Bordeaux), vous en avez parlé, mais aussi Ocampos (ex-Monaco et Marseille) et Diego Carlos (ex-Nantes) ?
Diego Carlos, c’est le défenseur très costaud, il est dur sur l’homme. En Espagne, le duo Koundé - Diego Carlos est considéré. Mais tous les week-ends, ils font face à des attaquants qui dribblent. Là, Guirassy pourra les bouger, il fait des appels, garde la balle. Ocampos est le joueur typique qui séduit les spectateurs, les journalistes parce qu’il est dans l’abnégation, il court tout le temps. Chez nous, on dit que c’est un "joueur qui avale vite l’abnégation". Mais il est à la limite de tout… Il n’a pas un vrai toucher, ce n’est pas un joueur très raffiné, son corps n’est pas très élégant.
Et Koundé est une révélation en Espagne…
Ah oui… Nous (à beIN Sports), on a fait déjà des sujets sur lui. Quand tu arrives à convaincre les journalistes, les adversaires, les entraîneurs adverses, tout le monde, ça veut dire quelque chose. En Espagne, ils n’ont pas ce formatage sur le défenseur central qui doit faire un mètre 90. Il est très fort, très facile pour la relance, il est malin, il fait très peu de fautes… Et il a un jeu de tête ma-gni-fi- que !
(*) Deux défaites 1-0 à suivre en Liga, à Grenade et contre Eibar, samedi.
Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 14 octobre 2020 que des couvre-feux seraient imposés dès samedi pour un mois en Ile-de-France et dans huit métropoles de 21 h à 6 h du matin. Le monde du sport ne sera pas épargné. Mais les compétitions professionnelles (Ligue 1, Ligue des champions, Top 14…) pourront se tenir… à huis clos si elles se déroulent après 21 h.
Un couvre-feu entrera en vigueur dès samedi, en Ile-de-France et dans huit métropoles, de 21 h à 6 h du matin. Il pourrait s’étendre jusqu’au 1er décembre. Que cela engendre-t-il pour les manifestations sportives professionnelles ?
Huis clos, sauf si…
L’exécutif nous a fait savoir qu’elles pourront bien avoir lieu, mais à huis clos. Sauf à décaler l’horaire des matches, de manière à ce qu’ils puissent accueillir des spectateurs. Aux ligues et aux clubs d’"adapter et modifier" leur organisation. Outre l'Ile-de-France, les métropoles concernées sont Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Etienne et Toulouse.
Cela concerne par exemple la Ligue 1, la Ligue 2, le Top 14, ou encore la Ligue des Champions, concernée pour le Paris Saint-Germain et Marseille, zones où le couvre-feu sera applicable.
Huis clos pour PSG – Manchester, pas pour Rennes – Krasnodar
Le Stade Rennais, en revanche, pourra donc accueillir des spectateurs (en nombre limité) au Roazhon Park pour sa première en Ligue des champions. Le Parc des princes, en revanche, sonnera bien creux lors de la réception de Manchester United, le 20 octobre. Marseille subira également un stade complètement vide le 27 octobre, pour la réception de Manchester City.
Dérogations
De la même manière, les sportifs professionnels et les sportifs étiquetés "sportifs de haut niveau" par le ministère de la Sports, ainsi que leurs partenaires d’entraînement, pourront bénéficier de dérogations.
L’État promet également d’aider les clubs. "Le chômage partiel à plein, c’est-à-dire 100 % pour l’employeur, va être réactivé pour tous ces secteurs : hôtellerie, cafés, restaurants, tourisme, événementiel, culture, sports, jusqu’à 4,5 smic et à 84 % du net pour les salariés. Mais on prend en charge à 100 % pour l’employeur", a indiqué Emmanuel Macron.
Quelles sanctions ?
Des amendes de 135 euros pourront être dressées en cas de non-respect du couvre-feu et des dérogations seront accordées, par exemple pour ceux qui "rentrent du travail après 21 h, ou qui travaillent de nuit", a indiqué le chef de l’État. Quid des entraînements des sports amateurs, souvent tardifs ? Ils ne font, a priori, pas parti des exceptions prévues.
Le Stade Rennais devra se passer des services de Flavien Tait (27 ans) pour le choc de la 2e journée de Ligue des champions mercredi face au FC Séville (21h).
Le Stade Rennais n’est pas inquiet. Bien qu’il reste sur des résultats décevants, notamment une défaite à domicile face au SCO d’Angers (1-2), Julien Stéphan aborde le prochain match de Ligue des champions le plus sereinement du monde. A moins que la blessure de Flavien Tait ne commence à le stresser.
Selon Goal, le milieu de terrain ne fera pas le déplacement à Séville pour la rencontre de demain soir en raison d’un justificatif médical. Aucune raison n’est pas avancée mais le spectre du coronavirus hante déjà les supporters du club breton. Nous n’en sommes pas là, mais il s’agit d’un coup dur pour le joueur (27 ans) qui avait du temps de jeu dans l’entrejeu ces dernières semaines.
Frank Lampard annonce qu'Édouard Mendy sera le gardien numéro 1 de Chelsea cette saison !.
Dire qu'il était au chômage il y a 5 ans et encore en Ligue 2 il y a un peu plus d'un an
Désireux de venir en aide aux clubs, durement touchés sur le plan financier suite aux nombreuses contraintes sanitaires, Eric Rosenfelder a proposé le week-end dernier à ses confrères arbitres alsaciens d’officier gratuitement. Il n’imaginait alors pas le retentissement qu’allait susciter son initiative…
on téléphone n’a pas arrêté de vibrer au fond de sa poche, ce lundi. Et à vrai dire, il ne s’y attendait pas du tout. En proposant, via les réseaux sociaux, à tous ses homologues arbitres d’officier gratuitement le week-end dernier et de remplir la même note de frais (voir notre photo), le Mertzwillerois Eric Rosenfelder, ancien arbitre fédéral évoluant désormais en District, s’est retrouvé emporté dans une spirale médiatico-footballistique.
"Je pense aussi aux arbitres qui ont besoin de cet argent. Je les comprends à 1000 %"
Partagées des dizaines de milliers de fois, les photos des "reçus" de frais d’arbitrage ont dépassé de très loin les frontières du Grand Est. Au bout du fil, le Bas-Rhinois a justifié une initiative qui a créé un énorme engouement, sur comme en dehors des terrains, mais qui n’a pas plu à tout le monde. Entretien.
"Pas de spectateurs + pas de buvette = pas de recette. Soutien aux clubs". Plusieurs dizaines d’arbitres ont rempli cette note de frais le week-end passé. DR
Eric Rosenfelder, comment vous est venue l’idée de cet appel ?
Lorsque la préfète du Bas-Rhin a annoncé la semaine passée les nouvelles précautions sanitaires, et notamment la fermeture des buvettes pour les clubs de sport, je me trouvais avec Stéphane Weber, le président de mon club de l’AS Uhrwiller. Il m’a expliqué que la situation devenait franchement catastrophique pour des clubs déjà très impactés financièrement depuis le mois de mars. Ça m’a touché. Je me suis alors dit qu’en tant qu’arbitre, je pouvais peut-être faire un petit geste en commençant par ne demander aucun frais ce week-end. Avec mon collègue Cyril Suss, on a décidé de proposer cette initiative aux autres arbitres via les réseaux sociaux. Ça s’est propagé comme ça…
L’appel a-t-il été entendu par les arbitres de la région ?
C’est difficile de le savoir précisément. Je sais qu’au moins une trentaine d’arbitres a rempli la fiche modèle que nous proposions. Mais d’autres ont simplement fait savoir oralement aux clubs qu’ils ne demanderaient rien. Je ne sais pas combien de matches ont été arbitrés gratuitement. Je sais aussi que beaucoup d’arbitres auraient bien voulu le faire, mais ne pouvaient pas. Je pense notamment aux jeunes, aux étudiants, pour qui cela constitue un peu d’argent de poche. Et aussi à ceux qui n’ont pas de travail. Je les comprends à 1000 % et ma démarche ne s’adressait pas à eux.
"Des spectateurs me lançaient des 'bravos l’arbitre'"
Quelles ont été les réactions des clubs au cours du week-end ?
Je peux déjà parler de mon cas. Dimanche, j’ai arbitré en District 5 à Niederbronn. Dès mon arrivée, j’ai dit à la présidente que je ne souhaitais pas être défrayé. Alors que j’effectuais le contrôle des licences, elle est venue dans le vestiaire et a expliqué aux joueurs le sens de ma démarche. Ils m’ont alors tous applaudi. Pendant la rencontre, pareil ! Des spectateurs me lançaient des ‘‘bravos l’arbitre’’. Ça m’a fait chaud au cœur. Sur les autres terrains, il paraît que c’était la même chose. Pour une fois, on nous a applaudis ! D’habitude, tout est toujours de notre faute…
Les instances du football régional ont-elles réagi suite à votre initiative ?
Non, je n’ai eu personne au téléphone. Je ne sais pas du tout comment ils ont pris la chose. Peut-être auraient-ils préféré que je fasse tout cela autrement, mais, vous savez, je ne suis pas un pro de tout ça. On l’a fait avec le cœur, en deux ou trois jours. Je sais aussi que certains arbitres n’ont pas trop apprécié car ceux qui ont pris l’argent ont pu passer pour des grippe-sous. Encore une fois, ce n’était pas notre volonté. Le mieux, évidemment, c’est que les Ligues se bougent rapidement pour aider les clubs. Ils en ont besoin…
Allez-vous remettre ça le week-end prochain ?
On ne lancera plus d’appel. Je le ferai à titre personnel, c’est tout. On va dire que c’était une action coup de poing. Je vais laisser agir les instances compétentes.
Imaginiez-vous que cette initiative prenne une telle ampleur, notamment sur les réseaux sociaux ?
Franchement, jamais de la vie. C’est juste incroyable. Le truc a été relayé des dizaines de milliers de fois ! On n’a pas arrêté de m’appeler depuis ce week-end. Même France Info a essayé de me joindre. J’avoue que tout ça m’effraie un peu car je ne suis pas très à l’aise pour répondre aux questions des journalistes. J’essaie de faire attention et de répéter surtout que c’était juste pour filer un coup de main aux clubs. Rien de plus…
Une semaine après sa défaite contre l’OM au Vélodrome, les Girondins de Bordeaux affrontent Nîmes au Matmut Atlantique ce samedi après-midi.
A cette occasion, Hatem Ben Arfa va fêter sa seconde titularisation sous le maillot aquitain. Auteur d’une bonne première mi-temps contre Marseille samedi soir, l’international français a déjà l’étiquette de l’arme offensive n°1 des Girondins sur le front. Malgré sa notoriété, Hatem Ben Arfa a eu une drôle de surprise ce dimanche après-midi en débarquant dans le vestiaire de Bordeaux puisque son nom a été mal orthographié au-dessus de sa place dans le vestiaire. Une incroyable faute de la part des dirigeants girondins, qui n'a pas manqué de faire le buzz sur les réseaux sociaux. D’autant plus que la photo en question a été postée par le compte officiel des Girondins de Bordeaux… avant d’être supprimée.
Titulaire sur côté droit samedi soir, Hamari Traoré a vu un autre latéral briller dans le couloir opposé. L’international malien évoque la belle prestation de l’équipe, celle également d’Adrien Truffert et l’importance d’être soudés, tous ensemble, joueurs et supporters.
Hamari, l’abnégation rennaise a encore frappé samedi soir…
On connaît nos forces et on s’est donné les moyens de faire un gros match. Monaco était un bel adversaire, ils ont fait un bon match. Il y avait beaucoup d’intensité, très peu d’arrêts de jeu. On a fait ce que le coach nous a demandé, ça a payé.
Nouvelle preuve aussi d’une grosse force de caractère dans le vestiaire…
L’équipe grandit, la mentalité aussi. On est une équipe qui ne lâche jamais. On peut marquer à tout moment. Même quand il reste 15 secondes, on y croit jusqu’au coup de sifflet final. On essaie de faire le maximum et de ne pas baisser les bras, comme nos supporters qui continuent de nous encourager jusqu’à la fin. Leurs encouragements nous font beaucoup de bien. On est dans le même bateau avec eux.
10 points en 4 matches, c’est ce que l’on appelle un bon départ ?
C’est bien. Maintenant, il faut garder les pieds sur terre et continuer à bien travailler. Le championnat vient de commencer. C’est la continuité qui est le plus important et c’est ce qui est le plus difficile. Il faut trouver la constance pour continuer à progresser.
Tu jouais ton deuxième match de la saison. As-tu retrouvé le rythme ?
Ça va, j’ai raté plusieurs matches. J’étais en pleine forme à la fin de la préparation. Je commence à revenir. Il me reste encore quelques matches pour retrouver mon meilleur niveau. Je suis satisfait du match que l’on a fait avec l’équipe. À moi de bien travailler pour atteindre le niveau souhaité.
La prestation d’Adrien Truffert a encore mis en lumière la qualité des latéraux au club. Les solutions sont multiples à ces postes…
Ça veut dire qu’il y a un bon groupe. La concurrence est saine. Chez les jeunes et les anciens, ça travaille bien. Que ce soit avec Brandon (Soppy), Sacha (Boey), Adrien (Truffert) et Faitout (Maouassa), on s’entraide au quotidien pour améliorer nos points forts et corriger les points faibles. On se parle beaucoup. C’est bien pour l’équipe et pour le club. Tant que le groupe est soudé et que l’on travaille ensemble, on montrera encore de meilleures choses. C’est bénéfique pour chaque joueur car on a beaucoup de matches cette saison. Chaque joueur aura son mot à dire. Je ne suis pas surpris par Adrien, connaissant le joueur. C’est un bosseur, il a des qualités. Pendant la préparation, je lui parlais beaucoup. Voir aujourd’hui ce qu’il réalise, je suis vraiment content pour lui. C’est un garçon qui aime apprendre.
Faitout et toi avez prolongé vos contrats avec le club. Deux très bonnes nouvelles accueillies par les supporters.
Nous sommes restés car il y a un beau projet. Nous sommes dans un bon groupe. On grandit comme le club grandit. On veut continuer à avancer. On verra ce que donnera la suite mais c’est de bon augure. C’est ma quatrième saison à Rennes. Je m’y sens bien. Tout se passe bien.
Vous vous déplacez à Saint-Étienne samedi prochain, une autre équipe en forme de ce début de saison…
Tous les matches sont des chocs. Il faut toujours être au top pour faire de bons matches. Saint-Étienne est une belle équipe avec de bons joueurs. À nous de rester focus sur nous-mêmes comme on l’a toujours fait. En travaillant bien cette semaine, on peut aller chercher quelque chose là-bas.
L’ancien latéral Rouge et Noir, de 2011 à 2013, a joué 15 matchs avec le club russe du Rubin Kazan. Avant la réception de Krasnodar au Roazhon Park ce mardi en UEFA Champion’s League, Chris Mavinga revient sur son expérience au pays des Tsars.
Chris, que peux-tu nous dire sur le football russe ?
C’est un championnat particulier qui n’est pas évident à jouer. Ce ne sera pas un match facile pour le Stade Rennais. Il faudra jouer le match à fond parce que Krasnodar est une très bonne équipe en Russie, elle a terminé 3e de son championnat derrière le Zénith Saint-Pétersbourg et le Lokomotiv Moscou. Et parce qu’il y aussi Rémy Cabella qui est en grande forme dans cette équipe. Il faudra faire attention. Elle peut paraître comme un adversaire plus méconnu que d’autres pour les Rennais mais c’est le genre d’équipe qui performe souvent en coupe d’Europe. Dans la "Premier-Liga" russe, les équipes doivent aligner au maximum 8 joueurs étrangers sur 25. On ne peut donc pas préparer les matchs en ne visualisant que des rencontres de championnat, il y a des fois des différences de composition d’équipe entre les différentes compétitions. Au match retour, il faudra prendre en compte les conditions climatiques qui sont parfois rudes.
Qu’as-tu découvert lors de ton expérience au Rubin Kazan ?
C’est un championnat très physique avec des joueurs qui ont une grosse mentalité. Ils ne lâchent jamais. On retrouve dans leur effectif des joueurs avec des bons CV, avec une grosse expérience et capables de faire la différence. Il y a beaucoup de qualité technique et ça se verra en Ligue des Champions.
"C’est un championnat qu’il ne faut pas prendre à la légère."
Que tu retiens-tu de ton passage là-bas ?
Je n’ai pas beaucoup joué mais j’ai passé beaucoup de temps. Le coach qui m’avait recruté s’est fait licencier six mois après mon arrivée. Ça a freiné ma progression. J’aurais pu rester car j’étais dans un bon club avec une bonne organisation. J’étais entouré de bons joueurs. Je prenais beaucoup de plaisir mais ça a été écourté. C’est un championnat qu’il ne faut pas prendre à la légère. Les clubs russes peuvent créer la surprise, comme le Stade Rennais F.C.
Selon toi, comment les Rennais doivent-ils s’y prendre ?
À la maison, il faut prendre le maximum de points, être sérieux et concentré. Krasnodar est le plus abordable des clubs de la poule. Il faut jouer le match à fond. Jouer en Champion’s League, c’est quelque chose de magnifique et de beau. Il faut profiter de ces instants et engranger le maximum d’expérience dès le départ.
Sur le match retour, même s’il fait moins froid qu’à Moscou ou Kazan, la température peut-être un avantage pour Krasnodar. Quand les équipes venaient jouer contre nous, ça leur faisait bizarre de jouer par -15°. On avait l’habitude, alors que nos adversaires avaient du mal à bouger leurs membres. C’est parfois profitable pour les clubs russes. Il faudra être sérieux lors de l’échauffement sur le match retour. Le voyage sera long. Les terrains sont plutôt bons maintenant grâce à la Coupe du Monde. Il y a de belles installations en Russie. À mon époque, c’était en fin de construction mais j’ai vu qu’ils faisaient des stades de top niveau.
As-tu ressenti une envie plus particulière d’exister chez les clubs russes, éloignés du football de l’ouest européen ?
C’est un championnat assez méconnu. C’est difficile de voir un match du championnat russe. La coupe d’Europe est une occasion pour eux de montrer leurs qualités. Les joueurs qui rejoignent les grands clubs des pays de l’Est veulent aussi montrer qu’ils ne sont pas partis là-bas pour les vacances. Quand je jouais l’Europa League avec le Rubin, on voulait montrer que l’on était un bon club qui progressait et capable de bien jouer.
"Quand un club est très bien géré, ça devient ensuite beaucoup plus simple pour les joueurs."
En parlant de progression, que penses-tu de celle de ton ancien club ?
Elle est exceptionnelle. Il faut mettre au crédit les dirigeants du club et le bon travail de Julien Stéphan. Quand un club est très bien géré, ça devient ensuite beaucoup plus simple pour les joueurs. Ils ont l’esprit tranquille et ça se voit dans les performances. Ce n’est pas que 11 joueurs sur le terrain. Autour, il y a des gens professionnels et sérieux. Ça suit sur le terrain. Je suis vraiment content et fier. Depuis que j’ai quitté le Stade Rennais, je suis devenu supporter. Je suis toujours à regarder les matchs du club quand c’est possible. Je suis heureux de les voir jouer les premiers rôles. Je pense que ce sera une belle saison pour eux.
Tu as aimé tes deux années à Rennes ?
J’ai passé deux belles saisons au Stade Rennais, on a parfois l’impression que j’y ai passé plus de temps. C’est le club qui m’a donné l’opportunité de jouer en Ligue 1. J’étais jeune, j’avais 20 ans. Le Stade Rennais garde une grande place dans mon cœur. Chaque année, j’essaie de venir voir des matchs au Roazhon Park. Je programme toujours au moins un déplacement à Rennes dans la saison. C’est le club que je suis le plus aujourd’hui.
Tu as aussi joué l’Europe avec les Rouge et Noir ! En Europa League…
On avait un bel effectif. La réputation du Stade Rennais F.C. est toujours la même. Un bon groupe de jeunes joueurs avec des éléments expérimentés. C’est ce qui fait la force du club. On voit qu’il y a encore une bonne cohésion aujourd’hui sur le terrain et en dehors. C’est un net avantage pour le club.
"l’insouciance de la jeunesse peut permettre de créer des surprises"
Comment vois-tu le Stade Rennais F.C. dans cette compétition qui sera une première pour le club ?
Je ne suis pas un bon pronostiqueur mais l’insouciance de la jeunesse peut permettre de créer des surprises, pourquoi pas. Il ne faut pas calculer. Chelsea et Séville ont l’habitude de jouer ces compétitions mais on l’a vu avec l’Ajax et Leipzig qui ont des groupes avec de jeunes joueurs, ils ont joué les coups à fond. Ils sont allés loin. Il faut se dire : "J’entre sur le terrain et je profite à fond de ce que je vis". Ce n’est pas tous les jours. Il faut juste tout donner et ne pas voir de regret à la fin.
Tu évolues à Toronto où tu as trouvé la stabilité.
C’est ma 4e année ici. Je suis un peu arrivé sur la pointe des pieds. Depuis, j’ai gagné des titres avec Toronto, nous sommes premiers de la Major League Soccer. Je suis dans un club qui tourne assez bien. Ma famille et moi sommes heureux. On continue, on ne lâche pas. La vie est un peu différente de l’Europe, avec une autre culture. Après les dimensions du terrain sont les mêmes, le ballon est le même. Le championnat américain copie un peu le football anglais, c’est du "box to box". On ne joue pas pour fermer et ne pas prendre de but. J’aime cette mentalité. La MLS est peut-être moins tactique mais elle est spectaculaire.
La ville de Toronto est magnifique. Je ne connaissais pas du tout le Canada. Je connaissais Montréal de loin mais je suis arrivé dans une super grande ville de 3 millions d’habitants. C’est très agréable d’y vivre. Je conseille. Je sortais de deux prêts en France qui ne s’étaient pas très bien passés. J’avais envie de changement et prendre du recul. Je pensais rester un an ou deux et j’entame ma 4e année. C’est une expérience de vie exceptionnelle pour ma famille et moi.
On le constate sur les réseaux sociaux, tu suis encore beaucoup le football européen…
Je regarde tout le temps du football. Le décalage horaire m’arrange beaucoup pour ça. Ça peut commencer le matin à 9h00 avec le championnat anglais puis vers 14h ou 15h, il y a le championnat de France. Je vis parfois des journées 100% foot.